Depuis la fin novembre 2018, et leur raccordement à un nouveau système de règlement dédié, les banques françaises sont entrées dans l’ère du virement instantané. En théorie au moins, car dans les faits, peu d’enseignes ont encore dévoilé leurs intentions concernant ce nouveau moyen de paiement. Parmi leurs interrogations, celle du modèle économique, et donc du prix du service.

Boursorama Banque, elle, a tranché : le virement instantané sera gratuit, pour ses clients particuliers et professionnels. Leader de la banque en ligne avec 1,6 million de clients, la filiale de la Société Générale l’annonce dans un communiqué : « Un client Boursorama Banque peut désormais en toute sécurité réaliser gratuitement et en moins de 10 secondes un virement vers un compte détenu par un tiers ou lui-même dans une autre banque en France éligible (…) ». Et ce « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, depuis toutes les interfaces de Boursorama Banque, fixes et mobiles (iOS, Android, web) ».

Paiement instantané, mode d’emploi

Promu par les institutions européennes, le paiement instantané (ou « virement SEPA instantané » dans la nomenclature officielle) se différencie du virement SEPA traditionnel sur deux points :

• un délai de 10 secondes pour exécuter la transaction, de manière irrévocable, et donc une disponibilité immédiate des fonds pour le destinataire ;
• un fonctionement 24h/24 et tous les jours de l’année.

Dans l’immédiat, l’usage du nouveau moyen de paiement connaît quelques limites. Il faut tout d’abord que la banque du destinataire soit elle aussi prête à créditer en temps réel l’opération. Ce qui est le cas de la plupart des enseignes traditionnelles, mais pas encore des autres banques en ligne (sauf Monabanq et Hello Bank) et néobanques.

Le montant par virement, ensuite, est limité à 500 euros maximum : suffisant pour rembourser un proche, pas pour payer sa nouvelle voiture. Le nombre de virements instantanés par client, enfin, est limité, pour l’instant, à un par tranche de 24 heures, prévient Boursorama.